VOYAGE : LAOS, AU PAYS DES MOINES BOUDDHISTE

VOYAGE : LAOS, AU PAYS DES MOINES BOUDDHISTE

7 janvier 2012 0 Par Petit Explo

Le Laos se situe en asie du sud-est, ancienne Indochine Française ( Colonie Française du XIXéme jusqu’en 1953). Le pays fut pris dans le conflit entre le Viet-nam et les Etats Unis de 1964 à 1973; Aujourd’hui le Laos est le plus pauvre de cette région, avec très peu de voie de circulation, pas de chemins de fer mais il traversé par le mékong qui est naviguable tout au long du pays.

Le Mékong , fleuve d’asie long de 4425 kilometres, prend sa source dans l’ Himalaya avant de traverser la Chine, la Birmanie, La Thaïlande qui sert de frontière naturelle avec le Laos, puis traverse le Cambodge et termine dans le delta mékong au Viet-nam pour se jeter dans la mer de Chine.

Pêcheur sur le Mékong à Luang Prabang
Le bouddhisme

Le bouddhisme est l’un des grands systèmes de pensée et d’action orientaux, né en Inde au VI siècle avant notre ère. Il est fondé sur un triple socle appelé les Trois Joyaux : les bouddhistes déclarent prendre refuge dans le Bouddha (le fondateur du bouddhisme), dans le Dharma (la doctrine du Bouddha) et dans le Saagha (la communauté des moines bouddhistes).

Le Boudhisme est la religion majoritaire au Laos car 60 % de la population pratiquent le bouddhisme theravada et aurait été introduit entre le XIII éme siécle et le début du XIV éme siécle à Luang Prabang . Avant devenir réligion dvétat par le premier monarque du Lan Xang le roi Ngum .Selon la doctrine theravada, l’existence se caractérise par les trois aspects suivants: le dukkha (souffrance, insatisfaction, maladie), Vanicca (non-permanence, nature éphémère de toute chose) et Yanatta (non-substantialité de la réalité : impermanence de « l’âme »). Qui a compris l’anicca sait qu’aucune expérience, aucun état d’esprit, aucun objet physique ne dure s’accrocher à l’expérience, à l’état d’esprit ou aux objets en perpétuel changement ne sert qu’à créer le dukkha.

L’anatta consiste à comprendre qu’il n’existe aucune partie du monde en perpétuel changement qu’on puisse désigner en disant : « c’est moi », « c’est Dieu » ou « c’est l’âme ».Le but ultime du bouddhisme theravada est le nibbana (en sanskrit, nirvana), qui signifie littéralement « extinction » de toutes les causes du dukkha. Il s’agit concrètement de la fin de l’existence corporelle ou même céleste, à jamais soumise à la souffrance et perpétuellement conditionnée par le kamma (action). En réalité, la plupart des bouddhistes lao cherchent à atteindre la renaissance dans une existence « meilleure » plutôt que le nibbana. En nourrissant les moines, en apportant des offrandes aux temples et en se rendant régulièrement au vat (appelé aussi wat) local, ils espèrent acquérir suffisamment de « mérite » (punna en pâli, bun en lao) pour améliorer leur existence future. Les bouddhistes lao se rendent au vat quant ils le souhaitent, surtout aux wan pha (« excellents jours »), c’est-à-dire à la pleine lune ,à la nouvelle ou aux quartiers soit tous les sept jours environ. Ces visites font l’objet d offrandes de boutons de lotus, d’encens et de bougies .

Aujourd’hui tout Lao bouddhiste est censé se faire khu’u-baa (moine) pendant une courte période de sa vie généralement à la fin de sa scolarité ( pendant trois mois durant le carême bouddhique qui commence début Juillet et coïncide avec la saison des pluies). S’il a moins de 20 ans, il peut rejoindre la Sangha en tant que moine novice évenement assez fréquent car la famille jouit d’ un grand mérite. Pour les femmes il n’existe pas de tradition similaire mais celle ci peuvent demeurer dans les temples au titre de naag sii (soeurs converses).

A Luang Prabang, et dans les villes qui ont des temples tous les matins vers 6 heures les moines sortent des temples pour recevoir les offrandes de habitant qui leur permettent de ce nourrir .

Habitants de Luang Prabang font des offrandes aux moines de la ville tous les matins
Partir en voyage au Laos:

Intitulé officiel du pays : République démocratique populaire lao (RDPL)

Capitale : Vientiane

Superficie : 236 800 km² (0,5 x la France)

Population : 5 920 000 habitants Peuples et ethnies : 68 familles ethniques.

Formalités et Visas : Pour les resortisants de l’union européenne,canadiens et suisses :

Visas obligatoire auprès du consulat et aux aéroport d’arrivée (A vérifier au près des ministéres des affaires étrangéres si cela est toujours valable.) et avoir le passeport valable encore six mois après le départ .

Santé : Prévention indispensable contre le paludisme.

Décalage horaire : + 5 h en été et + 6 heures en hiver.

Les langues : Le lao (officiel), Anglais , et certains anciens parlent le Français.

La Monnaie : Le Kip Le bath thaîlandais est accepté et l US dollars 1 euro = 14 000 kips 1 dollar = 10 000 kips

Les Laotiens se rangent eux-mêmes en quatre grandes catégories définies en fonction de l’altitude à laquelle ils vivent : 50% de Lao Loum (Lao « d’en bas ») qui vivent en plaine ; 10 à 20% de Lao Thaï demeurant sur les versants des vallées fluviales ; 20 à 30% de Lao Theung résidant dans les basses montagnes; et 10 à 20% de Lao Sung qui vivent en altitude Langues : le Lao, et toute une série de dialectes laos proches du Thaï, le français Religions : environ 60% de bouddhistes, 15% d’animistes et cultes des esprits dans les minorités ethnique Institutions politiques : Régime de nature socialiste, proclamé en 1975, qui évolue très lentement. L’organe qui dirige le pays : le Parti révolutionnaire du peuple lao (qui comprend un politburo et un Comité central). Autres institutions étroitement dépendantes du Parti : le Conseil du gouvernement et l’Assemblée nationale Président : Khamtay Siphandone (également secrétaire général du Parti) Premier ministre : Boungnang Vorachit Economie PiB : 11,4 millions de $US PIB/Hab : 1 921 $US Croissance annuelle: 6% Inflation : 11,2% Principales activités : l’agriculture, la pêche et la sylviculture occupent près de 80% de la population active. Parmi les cultures les plus importantes : le riz, le maïs, le blé, le coton, le tabac et le soja. L’exploitation du bois représente près du quart des exportations nationales. La mise en valeur des richesses du sous-sol laotien – étain, charbon, pétrole, etc. – vient tout juste de démarrer. Le tourisme a augmenté de 22% en 1999. Le Laos reste néanmoins l’un des pays les plus pauvres de la planète, l’un des plus subventionnés également. Depuis la crise asiatique, la monnaie laotienne, le kip, s’est effondrée. L’inflation est revenue brutalement, provoquant des tensions sociales. Principaux partenaires : Thaïlande, Vietnam, Malaisie, Japon

Adresse Utile : Ambassade 74, Av Raymond-Poincaré 75116 Paris Tel: 01.45.53.02.98 Site Internet : www.visit-laos.com

Peuple et ethnies du Laos

Les Akka, Les Thaï noir,Les Khamu, Les Hmongs noirs ,

GROUPES ETHNIQUES ; On dit souvent du Laos qu’il est moins un État-nation qu’un conglomérat de minorités ethniques et de langues.

Traditionnellement, les Laotiens se partagent eux-mêmes en quatre catégories – les Lao Loum, les Lao Thaï, les Lao Thoeng et les Lao Soung – suivant l’altitude à laquelle ils vivent et les particularismes que celle-ci est censée impliquer. La moitié de la population se compose de Lao Loum. Quant à l’autre partie, elle compte de 10 à 20% de Thaï, de20 à 30% de Lao Thoeng (habitants de basse montagne, principalement proto-malais ou môn-khmers) et de 10 à 20% de Lao Soung (ethnies hmong ou mien établies en altitude). Le gouvernement préfère une répartition en trois groupes qui englobe les Lao Thaï dans le groupe des Lao Loum. Ces trois groupes figurent en costume national au verso des billets de 1 000 K dans l’ordre suivant (de gauche à droite) : Lao Soung, Lao Loum et Lao Thoeng. Il existe également de petites tribus d’origine tibéto-birmane, comme les Lisu, les Lahu, les Lolo, les Akha et les Phu Noi. Parfois regroupées sous la désignation de Lao Thoeng, elles vivent, à l’instar des Lao Soung, dans les montagnes du nord du pays. Lao Loum Les Lao Loum (« Lao des plaines ») forment la branche ethnique lao dont les membres vivent traditionnellement dans la vallée du Mékong ou le long de ses affluents et parlent la langue lao. Selon la classification officielle, ils résident à une altitude de 200 à 400 m. Les Lao Loum ont toujours mené une vie sédentaire reposant sur une économie de subsistance fournie par la culture du riz irrigué. Comme tous les Austro-Thaï, les Lao étaient des animistes qui ont adopté le bouddhisme theravada au milieu du premier millénaire de notre ère. La distinction entre Lao et Thaï est relativement récente, d’autant plus que 80% de ceux qui parlent la langue lao habitent le nord-est de la Thaïlande. Même les Lao vivant au Laos désignent sous le nom de « Thaï » différents groupes de Lao Loum, comme, par exemple, les Thaï Luang Phabang (Lao de Luang Prabang). Lao Thaï II s’agit de sous-groupes thaï étroitement liés à la famille des Lao mais de tempérament plus « tribal » : ils ne se sont pas laissé absorber par la culture lao et forment de petits groupes distincts. Comme les Lao Loum, ils vivent le long des vallées fluviales mais préfèrent souvent les hauteurs aux plaines inondées du Mékong. Les Lao Thaï cultivent aussi bien le riz irrigué que le riz de montagne. La plupart ont refusé de se convertir au bouddhisme ou au christianisme pour conserver le culte des esprits. On distingue les différents groupes de Lao Thaï par la couleur de leurs éléments ou bien l’endroit où ils vivent : par exemple les Thaï noirs (Thaï Dam), les Thaï blancs (Thaï Khao), les Thaï des forêts (Thaï Pa), :s Thaï du Nord (Thaï Neua), etc. Pour marquer la différence entre les Thaï siamois et les autres groupes astro-thaï, quelques spécialistes lao anglophones utilisent l’orthographe Fai » pour ces derniers, bien que l’origine et la prononciation de ce mot lient exactement les mêmes que celles du mot « Thaï ». L’orthographe Pai » est également source de confusion avec le mot lao-thaï tai (« sud »), li désigne notamment les Lao Tai (ou Thai Tai) du sud du pays. LaoThoeng Les Lao Thoeng (« Lao des plateaux »), apparentés aux Austro-Asiatiques, habitent les montagnes de moyenne altitude (entre 300 et 900 m) dans le nord et le sud du Laos. Ils se divisent en sous-groupes, le plus important étant celui des Khamu, suivi par les Htin, puis les Lamet. On trouve quelques Laven, Katu, Katang, Alak et autres groupes de la branche mon-khmère dans le Sud. Les Lao Thoeng sont parfois appelés de façon péjorative khàa (« esclave »ou « serviteur ») parce qu’ils ont servi de main-d’œuvre aux population d’immigrés austro-thaï il y a plusieurs siècles et, plus récemment, sous la monarchie lao. Ils travaillent encore souvent pour les Lao Soung. les Lao Thoeng ont un niveau de vie nettement inférieur à celui des trois autres groupes.

Leurs échanges avec les autres Lao reposent généralement sur le troc. Les Htin (également appelés Lawa) et les Khamu parlent des langues très proches. Ils seraient arrivés au Laos bien avant les Lao Loum, les Thaï et les Lao Soung. Lors des fêtes du Nouvel An à Luang Prabang, les Lao Loum offrent un tribut symbolique aux Khamu qu’ils considèrent comme leurs prédécesseurs et les « gardiens de la terre ». Lao Soung Les Lao Soung (« Lao du haut ») regroupent les tribus des montagnes vivant à plus de 1 000 m d’altitude. Venue du Myanmar, du Tibet et du sud de la Chine au cours du siècle dernier, c’est l’ethnie la plus récemment immigrée au Laos. Le groupe le plus important compte environ 200 000 Hmong, également appelés Miao ou Meo, divisés en quatre grands sous-groupes : les Hmong blancs, les Hmong rayés, les Hmong rouges et les Hmong noirs (les couleurs dépendent de certains éléments de leur costume). On les trouve dans les neufs provinces du Nord ainsi que dans le Bolikhamsai (centre du Laos). La culture sur brûlis du maïs et du riz constitue la base de l’agriculture des Hmong. Ils élèvent des bovins, des cochons, des buffles et des poulets, qu’ils utilisent plus pour le troc que pour la vente. L’opium assure leur principal revenu ; ils en cultivent plus que tout autre groupe ethnique laotien. Ils vivent surtout dans les provinces de Hua Phan, Xieng Khuang et Luang Prabang. Au nombre de 30 000 à 50 000, les Mien (ou encore lu Mien, Yao ou Man) forment le second plus grand groupe, vivant principalement dans les provinces de Luang Nam Tha, Luang Prabang, Bokeo, Udomxai et Phongsali. Ils cultivent également le pavot. Les Mien et les Hmong partagent de nombreuses caractéristiques ethniques et linguistiques et sont dans leur grande majorité animistes. Considérés comme de tempérament plus agressif et guerrier, les Hmong ont été choisis et entraînés par la CIA pour servir dans les forces spéciales du gouvernement royal dans les années 1960 et au début des années 1970. De très nombreux Hmong et Mien ont quitté le pays après la révolution de 1975. Quelques petits groupes de résistants hmong subsistent dans les montagnes des provinces de Xieng Khuang et Sainyabuli. Autres asiatiques Depuis des siècles, les commerçants chinois viennent s’installer au Laos comme partout ailleurs en Asie du Sud-Est. La plupart arrivent directement du Yunnan mais depuis quelque temps, beaucoup viennent du Vietnam. Selon les estimations, ils représentent entre 2% et 5% de la population.Textes et Photographies réalisées par Sébastien Lapeyrère.Jeunes Khammu jouant au KatawFemme de l’ ethnie Akka

Jeunes Khammu jouant au Kataw

Texte et photographies : Le Petit Explorateur